Histoire de la commune
Le territoire de la commune de MERCIN fit partie, à l'origine, des domaines que les chefs gaulois, romains, puis francs donnaient en récompense aux plus illustres de leurs guerriers. C'est ainsi que MERCIN s'est tout d'abord appelé MUERCIUS, MURCINTUS (XIe s.), puis MAURCIUS, MUERCIACUM (XIIIe s.). Au fil du temps, le nom est devenu MERCINUS, puis MERCIN.
Des fouilles récentes ont permis de démontrer qu'une villa Gallo-Romaine était construite à MERCIN, et ce, vers le milieu du 1er s. avant J-C.
En 868, le Roi de France, Charles-le-Chauve, donne le village de MERCIN à l'abbaye de Notre-Dame de Soissons, qui l'a conservé jusqu'à la révolution.
Au XIIIe s., les seigneurs, commençant à avoir des droits féodaux sur une partie du village, se bâtirent un château. Ce fut une belle habitation, une maison rurale, dans laquelle ils venaient, lorsqu'ils ne combattaient pas dans les armées royales. Elle comprenait également des dépendances, des bois, des terres et des vignes.
Au XVIIIe s., le propriétaire Guillaume Joseph Dupleix de Bacquencourt résolut de créer un chemin, qui allait devenir, par la suite, l'actuelle route de Paris.
En 1818, le domaine fut transformé en maison de campagne pour les élèves d'une institution religieuse de Soissons, avant de devenir, suite à la séparation de l'Eglise et de l'Etat, propriété communale en 1909, par décret du Président de la République, Monsieur Armand Fallières.
En 1880 le village voyait la construction de la gare de MERCIN-POMMIERS.
En 1886, la population mercinoise était de 419 habitants.
Au début du siècle, il y avait un boucher, cinq cafés et un Comptoir Français à MERCIN. On exploitait les gravières, et neuf agriculteurs cultivaient les terres et élevaient du bétail.
Une activité toute particulière régnait autour de la gare, qui desservait les communes environnantes, et qui voyait transiter betteraves, engrais, semences...
Des deux conflits qui ont secoué la première moitié du XXe s., la Première Guerre Mondiale fut la plus dévastatrice pour la commune, du fait de la proximité du Chemin des Dames.
La quasi-totalité des habitations, ainsi que l'église furent détruites lors des violents combats qui s'y déroulèrent.